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Prolongation de « Willy Ronis par Willy Ronis » – Pavillon Carré de Baudouin

6 septembre 2018
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Le Pavillon Carré de Baudouin fête ses 10 ans d’existence. Et de quelle manière ! Une rétrospective rare sur Willy Ronis, photographe humaniste qui a su immortaliser Paris et le 20e comme personne. Devant le succès de l’exposition, qui a attiré déjà plus de 30 000 spectateurs, la Mairie du 20e, en accord avec ses partenaires, à décider de prolonger l’exposition jusqu’au 2 janvier.

L’espace culturel du 20e accueille une exposition événement consacrée au photographe du Paris populaire du 20e siècle et véritable monument de son art, Willy Ronis.
Willy Ronis par Willy Ronis, vous fera voyager au fil du temps dans l’œuvre considérable du photographe qui a magnifié Belleville et Ménilmontant. Ses textes accompagneront son regard et vous guideront des rues pavées du Paris populaire jusqu’à la vie la plus intime des gens dont il a tant aimé capturer l’essentiel. Ses quelque 200 clichés montrent l’engagement humaniste de l’artiste et permettent de découvrir ou de redécouvrir cette époque qui nourrit, encore aujourd’hui, notre imaginaire collectif.

Cette exposition trouve naturellement sa place au Pavillon Carré de Baudouin, là où la culture se veut aussi accessible au plus large public que possible.
C’est pourquoi, comme ses précédentes, elle est entièrement gratuite. C’est pourquoi, aussi, des visites commentées gratuites de l’exposition sont organisées chaque samedi à 11h.

Outre les 200 photographies exposées, réalisées entre 1926 et 2002, le public pourra également feuilleter les albums à partir de bornes composées de tablettes interactives.
Par ailleurs, une série de films et de vidéos réalisés sur Willy Ronis seront projetés dans l’auditorium selon une programmation particulière. Une occasion unique d’entrer de plain-pied dans l’univers personnel de l’artiste.
Le commissariat de cette exposition est assuré par Gérard Uféras, photographe, co-exécuteur testamentaire et garant du droit moral de Willy Ronis, et par Jean-Claude Gautrand, photographe, journaliste et historien de la photographie française.

Prolongation jusqu’au 2 janvier 2019

En un peu plus de quatre mois, la rétrospective a séduit plus de 30 000 personnes. 
Un record pour le Pavillon Carré de Baudouin depuis son ouverture en 2007 !

Ce succès a amené Frédérique Calandra, Maire du 20e, et Nathalie Maquoi, déléguée auprès de la Maire du 20e en charge de la Culture, en accord avec la MAP et les commissaires, à prolonger Willy Ronis par Willy Ronis jusqu’au 2 janvier 2019, afin de permettre à un maximum de personnes de découvrir, dans les meilleures conditions, cette exposition gratuite.

Pour célébrer le succès de cette exposition, la Mairie du 20e propose, par ailleurs, de gagner des cadeaux en lien avec l’exposition sur ses réseaux sociaux (Facebook et Twitter). Les questions de ce concours ont été spécialement conçues par les deux commissaires d’exposition, complices de Willy Ronis.

N’attendez plus pour découvrir ou re-découvrir cette exposition qui vous fera plonger dans le Paris du 20e siècle.

BIOGRAPHIE DE WILLY RONIS : 

Né aux pieds de la butte Montmartre à Paris en 1910, d’un père ouvrier photographe et d’une mère professeur de piano, Willy Ronis baigne dans une atmosphère musicale dont il restera imprégné tout au long de son parcours, comme il ne se départira jamais de sa passion pour le dessin et la peinture. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, son père acquiert un studio photo boulevard Voltaire, près de la place de la République. Le jeune Willy Ronis est ainsi plongé très tôt dans le monde photographique. Pour ses seize ans, il se voit offrir un Kodak 6,5×11 cm, avec lequel il réalise ses premières images au cours de ses promenades parisiennes, qui lui permettent, en outre, de découvrir un tout autre aspect de la photographie: celui offert par les galeries voisines de La Pléiade et de la Société française de photographie.

En 1932, à son retour du service militaire, Willy Ronis se sent obligé d’aider son père gravement malade au magasin familial, mais il n’aime pas ce travail, dont seules le distraient ses échappées dans les rues et ses brèves vacances à la montagne. Au décès de son père, il devient photographe indépendant, décision facilitée par l’achat de plusieurs photographies par la SNCF et le Commissariat au tourisme, et la publication d’autres dans des journaux de gauche tels Regards ou Ce soir. Dès 1936, Willy Ronis ne cessera d’être attentif aux événements sociaux et aux luttes ouvrières pour plus de justice et de dignité.

Après la coupure de la Seconde Guerre mondiale, qui l’oblige à se réfugier dans le Midi, le redémarrage est immédiat, d’autant que le souffle de la liberté fait fleurir les hebdomadaires. Willy Ronis va travailler avec un nombre considérable de quotidiens, dont l’Humanité, Libération, Ce soir, et de magazines comme Les Lettres françaises, Plaisirs de France, Point de Vue, Life mais surtout Regards, magazine de gauche, qui publiera ses reportages sur Belleville et Ménilmontant et sur les conflits sociaux. Willy Ronis entre en 1946 à l’agence Rapho et intègre le Groupe des XV, cercle auquel appartiennent des personnalités brillantes de la photogaphie française du XXe siècle, telles que Robert Doisneau. En 1954, paraît Belleville Ménilmontant, ouvrage remarquable sur un quartier populaire alors peu connu qui illustre son empathie pour les gens et son intérêt sensible pour leur quotidien. Son activité intense et la qualité reconnue de ses images lui valent d’être exposé au MOMA à New York en 1951 en compagnie d’Henri Cartier-Bresson, Brassaï, Robert Doisneau et Izis.

La crise des années 1960 l’incite à quitter Paris en 1972 et à s’installer à Gordes, dans le Vaucluse, pour une quasi-traversée du désert. Heureusement, la création en 1970 des Rencontres d’Arles va lui permettre de renouer avec le monde photographique, qui finira par redécouvrir ses images sensibles, à la poésie un peu nostalgique. En 1979, le Grand Prix national des Arts et des Lettres lui est décerné et, l’année suivante, il est l’invité d’honneur des 11e Rencontres d’Arles.

Il signe en 1983 la donation de ses archives à l’État – tout en conservant l’usufruit de son œuvre – qui conduit à une grande rétrospective au Palais de Tokyo en 1985. C’est le début d’une série de publications et d’expositions nationales et internationales qui ne cesseront pas jusqu’après son décès. Sa donation à l’État est constituée, entre autres, de six grands albums composés de photographies sélectionnées par l’auteur qu’il accompagne de réflexions et de commentaires très détaillés sur les circonstances de la prise de vue, véritable testament photographique. Dans ses ouvrages multiples, Willy Ronis réunit une collection de rencontres avec la vie quotidienne. Il nous invite ainsi à découvrir dans ces images sensibles, où la forme et le fond se mêlent harmonieusement, un vaste panorama de la condition humaine. Soixante-quinze années de déclics ont ainsi jalonné la route d’un homme sage, modeste et sensible, qui a observé avec empathie, lucidité et engagement ceux qu’il considérait comme ses frères humains.

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[Source : communiqué de presse]

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